jeudi 27 janvier 2011
Très prochainement.
Imaginarium
Spectacle tout public
A partir de 7 ans
Léo, dix ans, ne rêve plus, n’imagine plus :
Quand j’étais petit
Entre l’âge de quatre et huit ans
Mon père a inventé énormément d’histoires
Des personnages imaginaires
Notamment un garçon qui a grandi en même temps que moi
Il lui a donné une identité
Il s’appelait Théo
Il avait une maison
Il avait une histoire
C’était un petit garçon qui adorait son papa
Quand il rentrait à la maison et que j’avais
du mal à aller vers lui
Il me réclamait en disant
Je reviens de chez Théo
Lui au moins il a été vraiment gentil avec moi
Il m’a sauté dans les bras et il m’a dit
Mon papa que j’aime
Qu’est-ce que je suis content de te voir
Au contact de Lelle, mystérieuse petite fille, il va se créer un "Imaginarium", laboratoire d’imaginaire où les contrées intérieures deviennent réelles.
Écriture : Sarah Seignobosc et Grégoire Blanchon
Direction d'acteurs : Sarah Seignobosc
Travail sonore, visuel et spatial : Benjamin Gibert
Jeu : Leïla Anis, Grégoire Blanchon et Benjamin Gibert (musicien)
Lumières : Yves Louisgrand
Conseil artistique : Magali Bonat et Julio Guerreiro
Vendredi 18 février 2011 à 14h15 (scolaire) et à 20h30
10€ plein tarif-8€ tarif réduit-8€ tarif scolaire "collège"-5,50€ tarif scolaire "élémentaire"
Théâtre Pêle-Mêle à Villefranche-sur-Saône
171, rue Jean-Michel Savigny
69400 Villefranche-sur-Saône
Réservations: 04 74 07 16 19
Traces incertaines.
Morte.
« Taisez-vous! Le pape est passé hier et les paparazzis sont à l’affût de tout ce que l’on peut dire!»
Tragique et burlesque de la démence, de la Mémoire -la Raison?- qui fout le camp.
La création de « Traces incertaines » me permettra de cheminer vers ce maelstrom de questions encore confuses que je me pose sur la Mémoire et la Trace.
Julio Guerreiro, comédien également, adoptera le point de vue de l’anthropologue, de l’observateur - mon point de vue en quelque sorte. Le point de vue de celui qui ne sait pas.
Quant à Benjamin Gibert, compositeur en musiques électro-acoustiques, il créera des morceaux entre musique concrète, témoignages purs et électro-pop à partir des voix de personnes âgées interrogées, des traces vocales de leurs propres histoires. Il jouera ces morceaux-ci sur le plateau en dialogue direct avec les comédiens.
Novembre 2010 *Jean-Luc Lagarce in « Du luxe et de l’impuissance »
« Se faire de nouvelles promesses »
mercredi 26 janvier 2011
Aujourd'hui
Un an après la première note d'intention, voici l'état du chantier « Je suis. » -Titre provisoire
L'équipe est formée: quatre comédiens, un scénographe, un créateur lumières, un vidéaste, une assistante et une danseuse qui nous apporte son aide au travail corporel des acteurs.
L'écriture progresse. Quatre figures se dessinent:
Lui se définit avec force adjectifs et catégorisations. Il amène, quelque part , les personnes qu'il rencontre à en faire autant. Besoin de situer, de comprendre, de classer, d'organiser;
L'Autre, la figure de l'altérité, de l'étrangère, de celle qui vient d'ailleurs et qui, par nécessité personnelle ou en réponse aux attentes de notre monde contemporain, avance et expose sa différence et sa singularité;
Celle qui va venir, advenir ou devenir, dans la projection permanente de ce qu'elle sera, de ce qu'elle désire être, de ce vers quoi elle tend. Figure en recherche constante, en construction, toujours consciente de son caractère incomplet et inachevé;
…, celui qui n'a pas de nom, qui ne sait pas qui il est. Est-ce vraiment une question importante, d'ailleurs? Avec son indétermination, ... insuffle du doute, ouvre les possibles et porte en lui toutes les potentialités.
Quatre archétypes qui, le temps de la représentation (le temps d'une vie?) vont entrer en friction, se confronter, tenter de vivre ensemble, de tenir en communauté de singularités.
Il y a eu, à un moment donné, la nécessité d'un travail sur l'écriture. Le matériau de base est composé d'entretiens (comme annoncé), mais pas seulement: articles de presse (Edgar Morin, Michel Serres, ...), films (comme Elephant Man de David Lynch), recueils biographiques (de Marilyn Monroe, par exemple), ouvrages de sociologie (ceux de François Laplantine, en particulier, etc...) viennent étoffer le corpus.
La parole qui naît de ceci n'a plus un caractère brut, comme prévu initialement (état de langage utilisé dans « Dire, peut-être. », par exemple). Une stylisation de la parole a été nécessaire afin de ne pas verser dans le théâtre-documentaire, de ne pas donner naissance à un naturalisme qui servirait une sorte de théâtre à thèses.
Ce sont, en définitive, des haïkus, sorte de fragments de parole succinte flirtant avec la poésie qui ont émergé des éléments récoltés. Le texte de « Je suis. » est donc pour l'instant assez elliptique, très dépendant de l'interaction entre les quatre protagonistes. Il demande à être rempli, nécessitant un « en-deça » du texte permettant son incarnation, sa vie. Sorte de forme quasi-vide à colorer et à habiter. Arrière-plan et monologues intérieurs essentiels à l'approche de cette écriture.
Lorsque tous les fragments constituant « Je suis. » auront été couchés sur le papier, viendra le temps d'une mise en réseau, en résonance de ces différentes paroles. Nous composerons ainsi une fable, une dramaturgie, fruit des relations des quatre figures présentes sur le plateau. Elles seront amenées au cours de la pièce à penser l'altérité, à céder ou à résister aux tentations identitaires.
Dans l'immédiat, un espace assez simple: des cocons, sorte de seconde peau de chaque figure, leur tanière, leur refuge, leur « intérieur ». Et un espace commun, vierge, à inventer, le lieu des confrontations. Des costumes d'aujourd'hui, signes assez ostentatoires de ce que l'on donne à voir au Monde, mais composés, mélanges d'éléments contradictoires sur l'appartenance sociale, sexuelle, nationale, etc...
Quelque chose de très ludique dans l'esthétique, le rapport au texte, au plateau, le rapport aux autres et au public.
Un travail de vidéo, pas de photos. Le visage en mouvement, masque mobile qui montre/cache, révèle et trahit. Vidéo incluse dans le spectacle ou installation dans le hall du théâtre pour mettre en perspective ce qui se joue durant la représentation? A voir...
Bref, un work-in-progress qui se poursuivra dès le mois prochain avec un travail des comédiens à la table. Nous chercherons, avant de créer des situations, des images, non pas ce que veut dire le texte, mais ce qu'il peut dire. Ouvrir les sens, les possibles.Une lecture de ces fragments est organisée sur Radio Canut pour Mars 2011. Ecouter l'écho possible de « Je suis. » auprès des auditeurs.
Le travail au plateau débutera à l'été 2011 pour une création en Janvier 2012. Le processus entre la première note d'intention, la première envie et l'aboutissement de ce projet s'étale donc sur deux années. Deux années pour rencontrer les bonnes personnes, mûrir le matériau théâtral récolté, laisser advenir les accidents qui nous entraînent sur les chemins de traverse...
Grégoire Blanchon
Janvier 2011