mercredi 18 août 2010

Dire, peut-être./Critique du vendredi 13 Août 2010-Le Progrès.

"Dire, peut-être.", une pièce sensible qui s'interroge sur le langage.
Ce jeudi soir se jouait "Dire, peut-être.", pièce de la Compagnie Le Songe d'une Planche à Vif, au Château de Virieu.
Leïla Anis et Julio Guerreiro interprètent le rôle d'un homme et d'une femme qui sont dans un lieu qu'ils ne connaissent pas. Ils ne savent pas d'ailleurs, non plus, pourquoi ils sont là.
La pièce commence dans une ambiance étrange qui laissera la parole au centre du spectacle.
Tantôt bavard, assoiffé de parole, étourdissant par le flot de parole "pour combler le vide ou se sentir vivant", tantôt muet ou parlant avec difficulté, les deux acteurs nous montrent les différentes facettes de la parole, son pouvoir bénéfique et salvateur mais aussi dévastateur.
Au fil des entretiens avec la voix-off ou en duo, construits en boucles, monologues ou brides de discussion, les deux comédiens tissent une relation où chacun va se révéler à l'autre.
Une pièce sensible qui nous interroge sur le langage, la facilité des uns et les difficultés des autres à s'exprimer.
Dominique Chavagneux

Dire, peut-être./Critique du mercredi 11 Août 2010-Le Progrès

"Dire, peut-être.": facétieux
Le festival des "Bravos de la Nuit" se poursuit jusqu'à samedi soir

Le festival des "Bravos de la Nuit" à Pélussin a démarré dimanche soir par une présentation des troupes et des pièces qui vont être jouées, jusqu'au 14 août.
Lundi était donc la première soirée consacrée aux festivités culturelles dont c'est la 24ème édition. Et qui, en divers lieux, à petite contenance de public (caveau, atelier, château, maison Gaston Baty...) proposent des pièces de théâtre de jeunes compagnies professionnelles. "Le Songe d'une Planche à Vif" a créé "Dire, peut-être.", une pièce sur la parole, donnée au Château de Virieu par deux jeunes comédiens (Leïla Anis et Julio Guerreiro) dans une mise en scène de Grégoire Blanchon. Une courte pièce "réalisée, selon ce dernier, à partir d'entretiens avec des gens qui ont des difficultés à parler en raison d'un bégaiement, de la maladie d'Alzheimer ou d'un accident vasculaire cérébral mais aussi des comédiens, juristes, psychanalystes. Une quinzaine de personnes."
Grégoire Blanchon ayant passé un diplôme d'orthophoniste avant d'être comédien, a sans doute abordé le sujet en spécialiste. Il en résulte une courte pièce à deux personnages - plus une voix Off - dans un décor de silouhettes en carton. Et un dialogue construit en boucle, répétitif quelque peu surréaliste, reposant beaucoup sur le jeu des acteurs qui sont excellents.
Des phrases comme des aphorismes, de l'humour, des jeux de mots et même des tirades de la dramaturgie classique, cette petite pièce se situe plus dans l'expression minimaliste presque graphique et poétique que dans l'art de la réthorique par l'éloquence.
Et c'est très bien.
N.D.

Dire, peut-être/Les Bravos de la Nuit 2010 à Pélussin.





Crédit photos: Benjamin Gibert.