samedi 18 décembre 2010

Critique une année après/"Dire, peut-être."

Le ProgrèsDimanche 8 novembre 2009
Aux Marronniers, « Dire, peut-être », une pièce qui parle à tous
Cinq étoiles

Une mise en scène de Grégoire Blanchon, tout jeune metteur en scène formé au Conservatoire de Lyon.
Qui n’est pas concerné par le langage ? Sur la scène, un homme réservé et une femme extravertie représentent un nombre incalculable d’entités parlantes derrière ces « types » de caractère. Alors qu’ils attendent, une voix off impersonnelle, survenue de nulle part, se met à leur poser des questions sur eux puis sur leur rapport à la parole : « Pour toi, qu’est-ce que parler ? »
Grégoire Blanchon, également diplômé d’orthophonie, a crée cette pièce car « parler ne va pas de soi ». La matière de cette création est une série d’entretiens avec des personnes présentant des difficultés à parler ou ayant un rapport étroit avec le langage vis-à-vis de leur profession. Le sujet, traité avec subtilité, exprimé avec talent, fait le tour de la question efficacement. Sous nos yeux, les personnages se méfient, jouent, trébuchent sur les mots et finissent par se confier l’un à l’autre. Une pièce qui parle à tous, car qui trouve toujours ses mots ? Qui arrive à dire exactement ce qu’il veut dire ? Qui ne présente aucune difficulté à parler en public ? Avec un humour très fin, cette pièce nous décomplexe de nos difficultés à dire. Elle relativise cette impression de réduction terrible quant à l’expression de nos sentiments car « on ne prend pas la parole comme on prend la main. »
Sacha Steurer.

vendredi 17 décembre 2010

Critique de "Dire, peut-être." - Les Trois Coups/Elise Ternat.

Les maux du langage

Le Théâtre des Marronniers accueille du 9 au 16 décembre 2010 la dernière création de la compagnie Songe d’une planche à vif. Avec le second volet de « Dire, peut-être », Grégoire Blanchon aborde une nouvelle fois le thème du langage et, plus précisément, les difficultés suscitées par ce dernier. Le choix d’un sujet si fédérateur avait déjà permis à la pièce de connaître un vif succès en 2009.
Si Grégoire Blanchon a souhaité aborder le thème du langage, c’est avant tout pour montrer à quel point parler ne va pas de soi. Le jeune metteur en scène, comédien et également diplômé d’orthophonie, avoue entretenir depuis les premières années de sa vie un rapport étroit et particulier à la parole. De son vécu et de celui de nombreuses personnes interrogées sur le sujet, il en a extrait un travail subtil et ludique porté avec talent par Leïla Anis et Julio Guerreiro.

Sur scène, deux comédiens assis sur des tabourets de bar observent le public à mesure que celui-ci s’installe. Dans leur dos, un peu plus d’une vingtaine d’ombres, telles des silhouettes impersonnelles, semblent les dominer. Les deux protagonistes portent des tenues quasi identiques, aux formes et tissus semblables. Cette apparente ressemblance se dissipe rapidement pour révéler deux archétypes de comportements face au langage. Il y a d’un côté le timide, le taiseux, que l’on imagine aisément les mains moites et le front humide. De l’autre côté se trouve l’extravertie, la volubile. Naturellement souriante, elle a le propos vif et assuré.

Surgit alors une voix off. Impersonnelle à l’excès, elle interroge les deux protagonistes sur divers sujets plus ou moins intimes liés à la difficulté de parler… À mesure que la pièce avance, la parole dévoile sa dualité. D’une part, utilisée à l’excès, elle efface le vide, comble les angoisses jusqu’à atteindre parfois une dimension pathologique. D’autre part, elle peut également se rendre précieuse par sa rareté, par l’emploi du mot juste, à l’inverse de tout bavardage.

Pourquoi prend-on la parole ?

Ainsi, cette pièce a de pertinent sa capacité à convoquer une part de chacun. On se reconnaît forcément un peu, on s’identifie dans une de ces deux individualités. On apprécie les ingénieux procédés de répétition de certaines séquences. Sémantique, philosophie et linguistique semblent se rejoindre ici. « Pourquoi prend-on la parole ? À qui la prend-on ? Qui nous donne la parole ? Que faut il dire ?… » résonnent comme autant de questions intégrées consciemment ou non dans nos attitudes orales du quotidien.

Quant au jeu des deux comédiens, il permet de donner du rythme à cette pièce. Leïla Anis incarne parfaitement l’extravertie, l’ingénue un peu taquine avec une chaleur dans la voix, un ton qui rappelle parfois le personnage d’Amélie Poulain. De son côté, Julio Guerreiro se montre d’une remarquable justesse dans sa manière d’interpréter l’hésitation, le bafouillage et autres signes de malaise dans la prise de parole. De même, les éclairages s’inscrivent de manière cohérente dans la pièce : les froides tonalités de bleu renvoient à l’aspect impersonnel de l’administration, voire le climat des entretiens d’embauche, où le fait d’être à l’aise oralement tient une place prépondérante.

Dire, peut-être dans cette nouvelle version s’apparente à une pièce fraîche, pertinente et ludique qui mériterait de durer plus. Le propos pourrait alors se déployer davantage, gagner encore en consistance, profondeur et se démarquer totalement d’un travail en cours.

Élise Ternat
Les Trois Coups

Adresse e-mail.

Pour contacter la Compagnie, une adresse e-mail vient d'être créée:
Pour toutes questions, remarques, etc... utilisez ce contact.

"Je suis."-Titre provisoire / Des nouvelles.


Projet sur l'Identité et le Visage (cf. note d'intention dans un post précédent), nous le créerons fin 2011-début 2012 sur Lyon.
Voici la distribution:
Jeu: Leïla Anis, Lise Chevalier, Julio Guerreiro (distribution en cours)
Texte et mise en scène: Grégoire Blanchon.
Scénographie: Benjamin Gibert.
Lumières: Xavier Davoust.
Aide au travail corporel: Anne-Sophie Fayolle.
Vidéo: Damien Vildrac.
Assistante à la mise en scène: Camille Desforges.

"Dire, peut-être." aux Marronniers-Critique

"Dire, peut-être." aux Marronniers, c'est fini.
En revanche, une critique a paru sur PublikArt. Nous la publions sur ce blog. Une autre est à venir sur Les Trois Coups.
"Grégoire Blanchon, metteur en scène, a toujours été passionné par le langage. Il est orthophoniste de formation et ceci explique cela. Il aurait souffert de bégaiement, étant enfant. Donc, pour lui, parler n’est pas chose naturelle et aisée. Cette pièce est née en partant de la réalité : des interviews réalisés auprès de personnes ayant des difficultés de langage, et également des personnes dont le métier repose sur le langage (comédiens, juristes, psy…).

Deux acteurs se trouvent dans la même pièce, parlent, se parlent, en présence d’une voix off (Julien Geskoff). Leïla Anis, très impulsive, naturelle, volubile, parle, parle et finit par se dévoiler peu à peu, de plus en plus intimement. Grégoire Blanchon, plus réservé, parle moins, mais ses silences sont élogieux. Il parle bien, très peu, mais de façon condensé, très humain. Très réfléchi, un peu en-dehors du monde.

Tous les deux ont un jeu étonnant. On entre tout de suite dans leur monde. Et avec eux, on se pose la question : que veut dire parler ? Que cache le mot parler ? Quel pouvoir a la parole ? Quelle représentation a-t-on du langage, dans nos sociétés ?

On rit beaucoup durant ce spectacle, mais on réfléchit aussi beaucoup. C’est léger et en même temps, cette pièce délivre un message très profond, grâce aux jeux des comédiens, tout à fait époustouflant. On passe d’un monde réel à un monde imaginaire où les mots n’ont plus de sens logique, mais le côté répétitif de certains dialogues nous incite à les rendre significatifs. Beaucoup d’humour, beaucoup de mimiques indescriptibles de Leïla, font de cette pièce une œuvre poétique.

On passe vraiment un très bon moment en compagnie de ces jeunes et beaux comédiens, avec autant de talent que d’énergie ! Bravo à chacun pour cette performance !

Bénédicte "
Notez que le comédien qui joue avec Leïla Anis est, bien entendu, Julio Guerreiro; et non Grégoire Blanchon.

dimanche 5 décembre 2010

Commentaires

A tous les visiteurs de ce blog, que nous savons nombreux, n'hésitez pas à laisser commentaires, suggestions, questions, coups de gueule ou coups de coeur sous les articles de ce blog.
Nous prendrons le temps d'y répondre.
A très vite.

"Dire, peut-être." à Lyon cette semaine.


Ce jeudi, débute la série de représentations lyonnaises de "Dire, peut-être." au Théâtre des Marronniers.

Venez nombreux:
-jeudi 9 Décembre 2010 à 20h30;
-vendredi 10 Décembre 2010 à 20h30;
-samedi 11 Décembre 2010 à 20h30;
-dimanche 12 Décembre 2010 à 17h00;
-lundi 13 Décembre 2010 à 19h00;
-mardi 14 Décembre 2010 à 20h30;
-mercredi 15 Décembre 2010 à 20h30;
-jeudi 16 Décembre 2010 à 20h30.

Pour réserver: 04 78 37 98 17.

Théâtre des Marronniers

7, rue des Marronniers

69002 Lyon

Métro Bellecour

mercredi 17 novembre 2010

Aide.

Pour l'année 2010, Le Songe d'une Planche à Vif est subventionnée par la Ville de Lyon.

jeudi 11 novembre 2010

Benjamin Gibert.

Découvrez les travaux de Benjamin Gibert, scénographe et compositeur, collaborateur régulier de la Compagnie:
http://benjamingibert.tumblr.com/#/

lundi 8 novembre 2010

"Dire, peut-être."-A venir.

L’Outil Théâtre à Montpellier (Hérault)


-vendredi 26 Novembre 2010 à 20h30 ;

-samedi 27 Novembre 2010 à 20h30 ;

-dimanche 28 Novembre 2010 à 17h00.

Imaginarium au Verso-Les coulisses.

Arrivée au Verso.

Le Verso.

Echauffement.

Sarah.

Le Verso

Leïla et son Kaki.

Intermarché 1.

Intermarché 2.

Intermarché 3.

Couchages.

Qi Gong.

Benj' et le sol de la Forêt.

Benj'.

Benj'.

Crédit photos: Mathias Canard.

dimanche 24 octobre 2010

Imaginarium au Théâtre du Verso à Saint-Etienne - Photos.

"Essaie de transformer!"

Léo rêve.

Léo essaie de transformer.

"Tu veux pas entrer?"

"J'appuie sur le bouton.
-Quoi?"

"Où est-ce que tu vas chercher tout ça?"

"Par ici?"

"Des arbres qui parlent, ça n'existe pas!"

"Je ne te vois pas!"

"Tissu de ciel sphérique jaune flamboyant."
Crédits photos: Benjamin Gibert.

dimanche 17 octobre 2010

En attendant Imaginarium au Verso/Octobre 2010.

Quelques photos de maquettes et répétitions en attendant "Imaginarium" au Théâtre du Verso à Saint-Etienne du 20 au 27 Octobre 2010.
Roseville.

Making-of de l'ilôt rotatif.

La maison du père de Léo en Night-Shot.

La maison du père de Léo.

La maison du père de Léo.

Lelle au Pays de Tout Bouge.

King-wolf dans Electronic City.

King-wolf dans Electronic-city.

Lelle et son Imaginarium.

Lelle et la forêt.

mercredi 18 août 2010

Dire, peut-être./Critique du vendredi 13 Août 2010-Le Progrès.

"Dire, peut-être.", une pièce sensible qui s'interroge sur le langage.
Ce jeudi soir se jouait "Dire, peut-être.", pièce de la Compagnie Le Songe d'une Planche à Vif, au Château de Virieu.
Leïla Anis et Julio Guerreiro interprètent le rôle d'un homme et d'une femme qui sont dans un lieu qu'ils ne connaissent pas. Ils ne savent pas d'ailleurs, non plus, pourquoi ils sont là.
La pièce commence dans une ambiance étrange qui laissera la parole au centre du spectacle.
Tantôt bavard, assoiffé de parole, étourdissant par le flot de parole "pour combler le vide ou se sentir vivant", tantôt muet ou parlant avec difficulté, les deux acteurs nous montrent les différentes facettes de la parole, son pouvoir bénéfique et salvateur mais aussi dévastateur.
Au fil des entretiens avec la voix-off ou en duo, construits en boucles, monologues ou brides de discussion, les deux comédiens tissent une relation où chacun va se révéler à l'autre.
Une pièce sensible qui nous interroge sur le langage, la facilité des uns et les difficultés des autres à s'exprimer.
Dominique Chavagneux

Dire, peut-être./Critique du mercredi 11 Août 2010-Le Progrès

"Dire, peut-être.": facétieux
Le festival des "Bravos de la Nuit" se poursuit jusqu'à samedi soir

Le festival des "Bravos de la Nuit" à Pélussin a démarré dimanche soir par une présentation des troupes et des pièces qui vont être jouées, jusqu'au 14 août.
Lundi était donc la première soirée consacrée aux festivités culturelles dont c'est la 24ème édition. Et qui, en divers lieux, à petite contenance de public (caveau, atelier, château, maison Gaston Baty...) proposent des pièces de théâtre de jeunes compagnies professionnelles. "Le Songe d'une Planche à Vif" a créé "Dire, peut-être.", une pièce sur la parole, donnée au Château de Virieu par deux jeunes comédiens (Leïla Anis et Julio Guerreiro) dans une mise en scène de Grégoire Blanchon. Une courte pièce "réalisée, selon ce dernier, à partir d'entretiens avec des gens qui ont des difficultés à parler en raison d'un bégaiement, de la maladie d'Alzheimer ou d'un accident vasculaire cérébral mais aussi des comédiens, juristes, psychanalystes. Une quinzaine de personnes."
Grégoire Blanchon ayant passé un diplôme d'orthophoniste avant d'être comédien, a sans doute abordé le sujet en spécialiste. Il en résulte une courte pièce à deux personnages - plus une voix Off - dans un décor de silouhettes en carton. Et un dialogue construit en boucle, répétitif quelque peu surréaliste, reposant beaucoup sur le jeu des acteurs qui sont excellents.
Des phrases comme des aphorismes, de l'humour, des jeux de mots et même des tirades de la dramaturgie classique, cette petite pièce se situe plus dans l'expression minimaliste presque graphique et poétique que dans l'art de la réthorique par l'éloquence.
Et c'est très bien.
N.D.

Dire, peut-être/Les Bravos de la Nuit 2010 à Pélussin.





Crédit photos: Benjamin Gibert.

lundi 12 juillet 2010

Je suis-Titre provisoire / Note d'intention-Projet 2011/2012.

Je suis… titre provisoire
Identité et paroles récoltés


Je suis Grégoire Blanchon, un homme de vingt-quatre ans, comédien et metteur en scène, amoureux de B.G., fils de Gilbert et Martine, frère de Guillaume, Benoît et Benjamin, brun, les yeux marrons-verts, habitant Lyon, homosexuel, avec un diplôme d'orthophoniste, etc...

Je m'en tiens aux faits. Pas de sens poétique particulier à cette tentative de dire qui je suis. Je dis tentative car, finalement, il est ici dit très peu de choses de moi. Même si l'ordre de ces propositions-ci renseigne certainement sur ce que je considère comme premier dans mon Identité.

J'aurais très bien pu dire:
Je suis brun, homosexuel, comédien et metteur en scène, les yeux marrons-verts, Grégoire Blanchon, frère de Guillaume, Benoît et Benjamin, habitant Lyon, amoureux de B.G., un homme de vingt-quatre ans, fils de Gilbert et Martine, avec un diplôme d'orthophoniste, etc...

Ceci n’en n’aurait pas été plus vrai.

L'ordre de ces attributs (car attributs ils sont, et non pas ce que je suis) varie selon la situation dans laquelle je me trouve et la personne à qui je m'adresse. Dans mon village d’enfance, je me définis par ma filiation; face à l'oppression subie par une minorité (ou ce que je définis comme l'oppression), je suis homosexuel; face à la joie, je suis amoureux; face à la pensée scientifique et médical, je suis orthophoniste; face au prisme au travers duquel j’appréhende la vie, je suis comédien et metteur en scène; etc...

Qu'est-ce que l'Identité?

Question qui en comporte pour moi deux:
-qui est-ce que je pense être?
-qu'est-ce que je donne à voir de moi au Monde?

Depuis longtemps ces deux questions m'obsèdent. Elles sont les veines de ma recherche théâtrale: un travail sur l'essence des choses et leur représentation. Qu'est-ce que je cache? Qu'est-ce que je montre? Quelle est la part de l'intime et du social dans ce que je suis? Comment ces deux versants d'une seule et même personne s'imbriquent, se mêlent, se complètent et/ou s'opposent?

A l'heure du débat sur l'Identité Nationale, ma vigilance est en éveil: ce que l'on nous vend comme définissable, définitif et hérité ne découle-t-il pas d'une idéologie mortifère? Si Identité il y a, ne serait-elle pas justement mouvement, vie et changement? Ne peut-on finalement pas qu'accompagner et prendre en compte cette seule mutation, cette tension entre deux pôles: d'où est-ce que je pars et vers où est-ce que je me dirige?

« Je ne peins pas l'être. Je peins le passage: non pas un passage d'âge en autre, ou, comme
dit le peuple, de sept en sept ans, mais de jour en jour, de minute en minute. »
Michel de Montaigne
Les Essais
Livre III/Chapitre 2

Pour ce projet-ci, je mènerai des entretiens auprès de personnes concernées par ce sujet:
-un jeune homme qui a été adopté dans sa petite enfance: comment se construit une identité sans filiation?;
-une chercheuse en sociologie sur les questions de genre: comment se construisent les identités féminine, masculine et transgenre?;
-un artiste qui a fait de la maladie dont il est touché le centre de son oeuvre;
-une femme qui a été dévisagée à la suite d'un accident: quelle trajectoire une identité adopte-t-elle suite à un tel traumatisme?;
-etc...

Il n'y aura donc pas de travail d'auteur à proprement parler sur ce projet. En revanche, je mettrai en oeuvre une approche de dramaturge avec pour but de trouver une structure à ces différentes paroles, une façon de les faire cohabiter, se répondre, entrer en opposition...

L'objectif de ce projet est de faire entendre les contradictions présentes au sein même
d'une question telle que l'Identité, de réinsuffler du doute et de lutter contre l'univocité des définitions.
N'est-ce pas ici un des buts du Théâtre?

Ce processus sera à même de rendre compte, je pense, de nos identités-mosaïques, des
mélanges et paradoxes labyrinthiques présents dans chaque individu. Les discours composites (chaque acteur prenant en charge plusieurs paroles qui, dans une même bouche, ne deviennent qu'une) témoigneront du caractère pluriel de l'Identité.

« Chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition. »

Michel de Montaigne
Les Essais
Livre III/Chapitre 2

Nous entreprendrons un travail plastique sur le visage au travers de projections de photos: comment le visage est l'interface entre notre essence et ce que l'on en montre?

Comme c'est par lui que l'on tente de contrôler notre identité? Comment c'est lui aussi qui
nous trahit, qui parle là où on ne le soupçonne pas?

Comme le dit Emmanuel Levinas, c'est le visage de l'autre qui fait effraction dans mon être et rompt ma tranquilité. Nous chercherons comment cette tranquilité est peut-être synonyme de Mort, alors que sa cessation est le mouvement-même, la Vie, en somme.
S'il y a un travail théorique permettant d'ordonner les différentes paroles récoltées, il se trouve au croisement des pensées d'Emmanuel Levinas et de Michel de Montaigne, penseurs de la pluralité et de l'être dans sa complexité.

Seule certitude: « Je suis. ». Et pour le reste...



Grégoire Blanchon
Janvier 2010

Saison 2010-2011: les dates.

Dire, peut-être.

Festival des Bravos de la Nuit à Pélussin/Château de Virieu (Loire)
-dimanche 8 Août 2010 à 20h15 ;
-lundi 9 Août 2010 à 20h15 ;
-mardi 10 Août 2010 à 20h15 ;
-mercredi 11 Août 2010 à 20h15 ;
-jeudi 12 Août 2010 à 20h15 ;
-vendredi 13 Août 2010 à 20h15 ;
-samedi 14 Août 2010 à 20h15.

L’Outil Théâtre à Montpellier (Hérault)
-vendredi 26 Novembre 2010 à 20h30 ;
-samedi 27 Novembre 2010 à 20h30 ;
-dimanche 28 Novembre 2010 à 17h00.

Théâtre les Marronniers à Lyon (Rhône)
-jeudi 9 Décembre 2010 à 20h30 ;
-vendredi 10 Décembre 2010 à 20h30 ;
-samedi 11 Décembre 2010 à 20h30 ;
-dimanche 12 Décembre 2010 à 17h00;
-mardi 14 Décembre 2010 à 20h30 ;
-mercredi 15 Décembre 2010 à 20h30 ;
-jeudi 16 Décembre 2010 à 20h30.

Le Chok Théâtre à Saint-Etienne (Loire)
-jeudi 21 Avril 2011 à 20h30;
-vendredi 22 Avril 2011 à 20h30 ;
-samedi 23 Avril 2011 à 20h30.


Imaginarium

Le Verso à Saint-Etienne (Loire)
-mercredi 20 Octobre 2010 à 10h00 ;
-mercredi 20 Octobre 2010 à 14h30 ;
-jeudi 21 Octobre 2010 à 10h00 ;
-jeudi 21 Octobre 2010 à 14h30 ;
-vendredi 22 Octobre 2010 à 14h30 ;
-vendredi 22 Octobre 2010 à 19h00 ;
-lundi 25 Octobre 2010 à 10h00 ;
-lundi 25 Octobre 2010 à 14h30 ;
-mardi 26 Octobre 2010 à 10h00 ;
-mardi 26 Octobre 2010 14h30 ;
-mercredi 27 Octobre 2010 à 10h00 ;
-mercredi 27 Octobre 2010 à 15h00.

Théâtre Pêle-Mêle à Villefranche-sur-Saône (Rhône)
-vendredi 18 Février 2011 (deux horaires à déterminer) ;
-samedi 19 Février 2011 (deux horaires à déterminer).

D'autres dates à venir pour Imaginarium seront annoncées prochainement sur ce blog pour la Saison 2010-2011.
Patience...

Dire, peut-être. 2010-2011


Dire, peut-être.

conception et mise en scène Grégoire Blanchon

avec Julio Guerreiro et Leïla Anis

scénographie Benjamin Gilbert

aide au travail corporel Anne-Sophie Fayolle

lumières Yves Louisgrand, puis Xavier Davoust

collaboration artistique: Sarah Seignobosc

Deuxième volet de Dire, peut-être. cette recherche sur le langage et la prise de parole présentée en 2009 aux Marronniers avec beaucoup de succès, continue de progresser.
L’équipe de création désire faire évoluer son travail.
Des entretiens avec des personnes s‘exprimant au sujet de la prise de parole, de la joie comme de la difficulté à "dire" n’ayant pas été utilisés lors de la première création, seront explorés de nouveau afin de nourrir et d’étoffer la chair du texte.
Ainsi, des thématiques effleurées lors de la création du spectacle seront ici approfondies et devraient gagner en force et en émotion.

L’histoire : Un homme et une femme, en présence l'un de l'autre, parlent, se parlent. Ils ne savent pas qui est l’autre, ni pourquoi ils sont ici. Une parole ludique et intime se dévoile peu à peu…


avec le soutien du Théâtre des Marronniers/Lyon

Festival des Bravos de la Nuit à Pélussin/Château de Virieu (Loire)

-dimanche 8 Août 2010 à 20h15 ;

-lundi 9 Août 2010 à 20h15 ;

-mardi 10 Août 2010 à 20h15 ;

-mercredi 11 Août 2010 à 20h15 ;

-jeudi 12 Août 2010 à 20h15 ;

-vendredi 13 Août 2010 à 20h15 ;

-samedi 14 Août 2010 à 20h15.



L’Outil Théâtre à Montpellier (Hérault)

-vendredi 26 Novembre 2010 à 20h30 ;

-samedi 27 Novembre 2010 à 20h30 ;

-dimanche 28 Novembre 2010 à 17h00.



Théâtre les Marronniers à Lyon (Rhône)

-jeudi 9 Décembre 2010 à 20h30 ;

-vendredi 10 Décembre 2010 à 20h30 ;

-samedi 11 Décembre 2010 à 20h30 ;

-dimanche 12 Décembre 2010 à 17h00 ;

-lundi 13 Décembre 2010 à 19h30 ;

-mardi 14 Décembre 2010 à 20h30 ;

-mercredi 15 Décembre 2010 à 20h30 ;

-jeudi 16 Décembre 2010 à 20h30.


Le Chok Théâtre à Saint-Etienne (Loire)

-jeudi 21 Avril 2011 à 20h30 :

-vendredi 22 Avril 2011 à 20h30 ;

-samedi 23 Avril 2011 à 20h30.


Crédits photo: Benjamin Gibert.

Imaginarium-Photos

Le pays de "Tout Bouge".


Forêt de "Tout Bouge".


Lelle et son Imaginarium.


Paysage intérieur de Lelle.


Léo.


Lelle.


Lelle et Léo.


Lelle.


Léo.


Crédits photos: Romain Rousset.